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QUELLE EST LA DIFFÉRENCE ENTRE LE CBD ET LE THC ?
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- Représentation caricaturale de la comparaison CBD THC
- Structure chimique : entre différences et similitudes
- Différenciation par la synthèse au niveau du chanvre
- L’effet psychoactif : similitudes et divergences d’action
- L’effet psychoactif et le système endocannabinoide
- Comment se déroule l’action du CBD et du THC ?
- THC, CBD, législation
Le chanvre est une plante sujette de révolution dans ce siècle. C’est que, lois, consommation et sciences se sont vus changées par cette plante depuis plusieurs décennies. Cela est dû à son contenu même, notamment le cannabidiol et le tétréhydrocannabinol, molécules diamétralement opposées.
Représentation caricaturale de la comparaison CBD THC
L’image la plus simple qu’on puisse se faire pour opérer la comparaison thc cbd est de les voir comme deux enfants. Dans un tel tableau, le thc ou tétrahydrocannabinol serait un enfant têtu et le cbd ou cannabidiol serait un cousin beaucoup plus sage. L’ancêtre serait bien évidemment la plante de chanvre.
Les consommateurs de cannabis comme tout individu qui se serait fait une opinion au sujet du cannabis en France s’accordent de dire que le thc est à l’origine de tous les maux que l’on attribue aux pieds de cannabis. Le cbd serait en revanche une substance qui diverge et s’oppose même aux dangers du cannabis.
Ce tableau qui est d’ores et déjà ancré dans bien des esprits semble un peu poussé, car cbd et thc ont certains points en commun. Mais il trouve également tout son sens et sa justification dans des faits, des réalités et des recherches menées sur la marijuana.
Structure chimique : entre différences et similitudes
Si l’opinion publique tend directement à tracer une ligne de démarcation entre cbd et thc, ces deux molécule ont beaucoup plus en commun qu’on aurait pu le penser. Cela commence par la classe à laquelle elles appartiennent : thc et cbd se classent parmi les cannabinoïdes. Il s’agit des substances auxquelles on attribue généralement l’action psychotrope du chanvre.
Tétrahydrocannabinol et cannabidiol sont les principaux principes actifs des plants de chanvre. La raison est simple, le cannabis est une plante qui renferme plusieurs dizaines de cannabinoïdes, mais le thc et le cbd sont les plus abondants dans la marijuana. Cela implique qu’elles sont les plus connues, les plus étudiées, mais surtout les plus étroitement liées aux propriétés du chanvre. N’hésitez pas à tester le CBD grâce à notre Pack découverte résine de CBD.
Du point de vue de l’atomicité, on ne trouvera point de différence entre cbd et thc. Ils contiennent chacun des molécules d’hydrogène, de carbone et d’oxygène. Qui plus est, ces atomes y sont présents dans les mêmes proportions. C’est-à-dire que leur formule générale est pratiquement la même : C21H30O2.
C’est sur le point de l’atomicité que s’arrêtent les similitudes entre ces deux molécules que le cannabis contient. On pourrait être tenté de croire que deux composés avec la même formule brute sont identiques. Il n’en est rien, car un autre point de vue dans la chimie fait une grande différence. L’agencement des différents atomes influence la structure géométrique et spatiale des composés chimiques. C’est à partir de ces différences entre les formes que la ligne de démarcation entre cannabidiol et tétrahydrocannabinol se fait sentir. Une analogie très simple serait la construction de deux bâtiments qui utilise les mêmes matériaux, et ce, dans les mêmes quantités, mais les plans des deux édifices sont ensuite totalement divergents.
Tétrahydrocannabinol et cannabidiol sont appelés isomères. Ils ne diffèrent au niveau de la structure topologique que par un groupe d’atomes. C’est d’ailleurs un seul atome d’hydrogène qui fait la véritable différence.
Chez le thc, on a la présence de deux groupes méthyle(CH3) liés à une autre chaîne carbonée. Chez le cbd, il n’y aura qu’un groupe méthyle et l’autre perd un atome d’hydrogène, devient CH2. Cet atome de carbone formera alors une double liaison avec un autre carbone voisin. L’atome d’hydrogène perdu va former un groupe avec l’atome d’oxygène d’à côté.
Différenciation par la synthèse au niveau du chanvre
On pourra dire que le marché du cannabis et la consommation de marijuana se fondent sur le thc et le cbd (n’hésitez pas à consulter cet article si vous souhaitez aussi connaitre la différence entre le CBD et le CBDA). Leur sécrétion passe par de nombreux processus contenus dans une biosynthèse.
Tout commence par la production d’un composé, le pyrophosphate de géranyl. Celui-ci réagit avec l’acide olivétolique pour donner de l’acide cannabigérolique (le CBGA). Si la réaction se passe cependant avec l’acide divarinoïque, le résultat est l’acide cannabigévarolique (le CBGVA). Chaque principif actif de ce végétal sera un dérivé de ces deux acides, leurs formules tourneront toujours autour des atomes de carbone, d’hydrogène et d’oxygène. La différence dans le cas général, comme pour le thc et le cbd, réside dans l’arrangement de ces atomes.
C’est à ce stade que la biosynthèse prend le relais et que la différence se fait entre CBD et THC. Il s’agit d’un processus par lequel CBGA et CBGVA se combinent à des enzymes appelés synthases pour aboutir à la forme acide du THC, du CBD et du CBC : ce sont ce que l’on appelle les cannabinoïdes primaires. En réalité, la différence dans la biosynthèse du CBD et du THC réside dans la synthase qui entre en réaction avec le CBGA et le CBGVA.
- CBGA et THCA-sythase donneront du THCA : l’acide tétrahydrocannabinolique
- CBGA et CBDA-synthase donneront du CBDA : l’acide cannabidiolique.
- CBGA et CBCA-synthase donneront du CBDA : l’acide cannabichroménique
- CBGVA et THCA-synthase donneront du THCVA : l’acide tétrahydrocannabivarinique
- Avec le CBDA-synthase, le CBGVA donne de l’acide cannabidivarinique ou CBDVA
- Avec le CBCA-synthase, me CBGVA donne de l’acide cannabichromévarinique ou CBCBA.
Il est vrai qu’il existe déjà, à ce stade, une grande similitude entre THC, THCA et THCVA. Il en va de même des composés que sont le CBD, le CBDA et le CBDVA. Néanmoins, ces formes acides des cannabinoïdes ne disposent encore en rien des propriétés psychoactives des cannabinoïdes.
La dernière étape de la synthèse naturelle des cannabinoïdes est la décarboxylation qui permet d’activer les formes acides de ceux-ci. Les acides en question contiennent en effet, un groupe appelé carboxyle contenant un atome de carbone, deux atomes d’oxygène et un autre d’hydrogène. C’est ce groupe qui fait la différence entre un cannabinoïde et sa forme acide. La décarboxylation consiste alors à l’élimination de ce groupe carboxyle.
L’effet psychoactif : similitudes et divergences d’action
Qui ne saurait pas que le cannabis est une plante illégale ou que la vente de marijuana est une pratique passible de répression. La bonne question est surtout le pourquoi et la réponse, tout le monde la connaît. C’est un fait que les fumeurs, après la consommation d’herbe, ont un air un peu défoncé. D’une manière générale, c’est l’action psychoactive du cannabis qui en cause.
L’effet psychoactif et le système endocannabinoide
Voilà une discussion intéressante : qu’est-ce que l’action psychoactive ? D’un point de vue global, c’est l’influence qu’une substance extérieure à l’organisme apporte sur le système nerveux. Cette influence provoque alors une réaction de la part du système nerveux et de l’organisme, ce qui conduit à des agissements inhabituels.
Or il a été dit que les cannabinoïdes sont les molécules responsables de cette action psychoactive lorsqu’on a fumé ou consommé de quelque façon de la marijuana. L’interaction que l’on observe entre les cannabinoïdes et le corps humain s’explique par un système dit endocannabinoïde présent dans le corps humain. C’est que le corps humain lui-même produit ses propres cannabinoïdes pour de raisons métaboliques. Ces cannabinoïdes propres à l’organisme humain sont appelés les endocannabinoïdes. Comme le thc et le cbd sont issus d’une plante, ils sont appelés phytocannabinoïdes.
Ce système endocannabinoïde ou SEC dispose de récepteurs disséminés dans le corps tout entier. Il y a des récepteurs de type CB-1. On les retrouve répartis dans le cerveau. Il existe aussi des récepteurs dits CB-2. Ceux-ci sont répartis au travers du réseau nerveux ainsi que dans le système immunitaire. Ces récepteurs, une fois stimulés par des cannabinoïdes, quels qu’ils soient, font une réaction. C’est parmi ces réactions du système endocannabinoïde que se classe l’action du cannabis.
Comment se déroule l’action du CBD et du THC ?
Le thc comme le cbd sont à même d’interférer avec le fonctionnement normal du système endocannabinoïde. Il y a des différences notables sur cette interférence du fait de la différence au sein de la structure moléculaire de ces deux composés.
Au cours de l’observation de l’interaction entre cannabinoïde et récepteur, ce dernier sera appelé ligand. Un couple ligand-récepteur conduit à la production d’une protéine. Les combinaisons correspondent à des propriétés et des fonctions biochimiques diverses.
Pour ce qui est du THC, sa construction chimique lui permet de s’accrocher tant aux récepteurs CB-1 qu’aux CB-2. Avec les CB-2, la liaison est partielle et correspond à des fonctions clés de régulation. Parmi elles on compte l’apoptose ou la mort programmée des cellules, ou encore la génération de nouvelles cellules après celui-ci. C’est une nouvelle plutôt bonne.
L’action est différente lorsque la liaison s’établit avec les récepteurs CB-1. L’activité résultante se répercute sur le cerveau. Il y a là alors altération de la perception de la réalité et de l’expérience sensible. Cet effet du cannabis est planant. Encore est-il qu’il s’ensuit une sécrétion excessive de dopamine, ce qui conduit à l’euphorie. Or la dopamine provoque dans les neurones une sorte de sensation de satisfaction qu’ils recherchent encore après, c’est là le début de l’addiction.
Une grande différence est ici notable, car le cannabidiol est incapable de se fixer aux récepteurs CB-1. On considère que le cannabidiol a peu voire pas d’affinité vis-à-vis des récepteurs du SEC. En revanche, il est à même d’agir sur d’autres récepteurs qui travaillent avec celui-ci. L’action du CBD dans le corps humain conduit à une réponse plutôt positive de sa part. En effet, il se comporte comme les anti-inflammatoires et les sédatifs. En outre, le cannabidiol permet une relaxation des muscles, des dépressions et de l’anxiété. S’il n’est pas psychoactif, le CBD n’est pas non plus addictif. N’hésitez pas à tester nos cristaux de CBD nature ou aromatisés si vous souhaitez bénéficier de cet effet de détente.
THC, CBD, législation
Si la plante de cannabis est connue depuis longtemps, la législation de la plupart des pays du monde l’a catégorisé parmi les stupéfiants, donc c’est une substance illicite. Il s’agit là d’une décision que les législateurs ont adoptée, car les effets de la beuh sont directement liés à ceux du thc. La législation sur le cannabis se rapporte, en France, directement à la loi qui régit les stupéfiants.
On parle de trafic quand on détient, transporte, offre ou acquiert de l’herbe de cannabis. La sanction pour un tel acte dure jusqu’à un maximum de 10 ans d’emprisonnement. Cependant, l’amende pourrait s’élever jusqu’à 7 500 000 euros. L’usage banal à l’exemple de l’usage récréatif du cannabis n’est en temps normal réprimé que jusqu’à 1 an de prison avec une amende maximale de 3750 euros.
Ici encore, il existe une ligne de démarcation entre cannabidiol et tétrahydrocannabinol. Grâce à la molécule cbd qui montre clairement des vertus thérapeutiques, des exceptions se sont faites avec le temps. Les grandes lignes n’ont pas changé, le chanvre demeure soumis à la loi sur les stupéfiants. Il y a, en revanche, une autorisation de culture pour les variétés se rapportant à un chanvre industriel dont la concentration en thc ne dépasse pas les 0.2%. Cette autorisation concerne donc environ 20 variétés éligibles. Les graines de cannabis, aussi appelées chènevis, peuvent circuler librement en Norvège, en Islande, en Suisse et dans l’Union Européenne.
Pour le cas des particuliers, ils peuvent faire usage de ces graines de cannabis légales, c’est-à-dire des produits accompagnés d’un certificat de conformité. Cultiver du cannabis sous ces conditions que ce soit ensuite pour le commerce ou d’autres activités liées au travail doit passer par des autorisations. Il est exigé de la part de ces particuliers de garder les certificats de conformité ou au moins les emballages de chènevis pour pouvoir justifier la légalité de leurs graines si besoin.
Cette marche vers la légalisation du cannabis aura conduit à une modification profonde au sein de la société de consommation. Le cbd est utilisé à des fins thérapeutiques. Une consommation qui se répand. Les adeptes se font de plus en plus nombreux et contrairement au THC illégal, le cbd est même retrouvé facilement dans le commerce jusque dans certains produits cosmétiques.
La représentation caricaturale qui fait du tétrahydrocannabinol un enfant têtu et du cannabidiol un cousin plus calme tient debout et vient de se prouver. Dans le fond, c’est-à-dire du point de vue moléculaire, ce n’est que la place d’un atome qui vient changer toute la suite de l’histoire entre ces deux molécules. Malgré tout, les recherches sur les cannabinoïdes sont loin d’être arrivées à échéance. L’aventure ne fait que commencer et qui sait, il serait possible que dans un proche avenir le cannabidiol et ses dérivés puissent arriver au stade même de la médecine conventionnelle.